L'environnement auquel sont exposés les patients asthmatiques varie d'une saison à l'autre et l'asthme est une pathologie dont le lien avec l'environnement est bien démontré.
Les traitements sont à adapter à chaque saison en fonction des facteurs environnementaux potentiellement impliqués dans la maladie asthmatique.1
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX IMPLIQUÉS DANS LES EXACERBATIONS D'ASTHME EN FONCTION DES SAISONS1
HIVER
Virus, pollution air intérieur, pollution atmosphérique
notamment particulaires
PRINTEMPS
Pollens, arbres, graminées, herbacées
Calendrier variable selon les régions
AUTOMNE
Rhinovirus, acariens
ÉTÉ
Moisissure, pollution atmosphérique
plus souvent photo-oxydante
ASTHME ET SYMPTÔMES HIVERNAUX
En cas d’asthme, l’air froid et sec peut déclencher chez certaines personnes un bronchospasme, c’est-à-dire, une contraction des poumons entraînant une obstruction temporaire des voies respiratoire, ce qui peut donc aggraver l’asthme.2
Les infections hivernales comme la grippe, la bronchite bactérienne ou virale, ou encore la pneumonie, touchent les poumons, les bronches mais aussi le nez ou la gorge. Elles sont souvent responsables de l'apparition de crises d'asthme suite à l’inflammation des bronches chez des personnes à risques.2
Les symptômes d’une pathologie hivernale ainsi que ceux de l’asthme peuvent être facilement confondus pendant la période hivernale. Il est donc important de bien les différencier pour éviter les complications. En cas de doute, consultez votre médecin pour en discuter.
De plus, en cas d’infections grippales, les personnes atteints d’asthme présentent aussi un plus grand risque d’hospitalisation et de surinfection, et ce, même si leur asthme est contrôlé.2
Les bons réflexes à adopter2
1Se faire vacciner contre la grippe : il s’agit d’une précaution majeure pour limiter les risques d’aggravation de l’asthme. La vaccination contre la Covid-19 est également conseillée, et peut se faire le même jour.
2Si vous présentez les premiers signes d’une infection (fièvre, toux inhabituelle, crachats,...), n’hésitez pas à contacter votre médecin afin qu’il puisse renforcer votre traitement de fond pour l’asthme, et éviter toute aggravation.
3Si vous ressentez une gêne aux premiers froids, n'attendez pas pour réajuster le dosage de vos médicaments contre l’asthme, et consultez votre médecin !
4Couvrir son nez et sa bouche avec une écharpe, pour respirer de l’air moins froid, afin d’éviter une éventuelle crise d’asthme. En cas de grand froid, et lorsque l'on est à l'extérieur, il vaut mieux respirer le plus possible par le nez et non par la bouche. Le nez permet de filtrer l'air, de le réchauffer et de l'humidifier. Ainsi, l’air arrivant au poumon affectera moins les bronches.
5Limiter l’activité physique en extérieur, même si l’activité physique est conseillée en cas d’asthme, il est préférable d'éviter les activités sportives en extérieur par période de grand froid. Pour les plus sensibles, si une sortie ou une longue marche est prévue, le traitement peut être adapté en accord avec son médecin. Un échauffement de 15 minutes, pour habituer les bronches à l’activité et à la température ambiante est également conseillé.
Le traitement de fond de l’asthme est également à poursuivre chaque jour, quelle que soit la saison !
ASTHME ET SAISON POLLINIQUE
L’allergie est classée quatrième maladie chronique mondiale d’après l’Organisation Mondiale de la Santé. En 2050, on estime que la moitié de la population mondiale en souffrira. Les allergies peuvent avoir un impact considérable sur la vie quotidien. Il est donc important de les prendre en charge le plus tôt possible.4
Le pollen constitue l’une des principales causes d’allergies.4
L’exposition de la population aux pollens constitue un enjeu de santé publique compte tenu du nombre de personnes concernées par des allergies en France : de l’ordre de 20 % des enfants à partir de 9 ans et de 30 % des adultes, en augmentation ces dernières années dans les pays industrialisés.5
Les pollens allergisants5
Voici une liste non exhaustive des espèces végétales ayant un risque allergique considéré comme très élevé :
les graminées;
le bouleau et la pariétaire principalement dans la partie nord de la France ;
le cyprès, le thuya, le genévrier et d’autres espèces de la même famille, ainsi que l’olivier, principalement dans la partie sud de la France ;
l’aulne, le charme commun; le frêne, le murier à papier, le noisetier;
l’ambroisie et l’armoise dans les secteurs infestés par ces plantes envahissantes.
Voici une liste non exhaustive des espèces végétales ayant un risque allergique considéré comme élevé en France :
le platane (de façon localisée, le nombre d’arbres a fortement diminué ces dernières années) ;
le chénopode, l’amarante et d’autres espèces de la famille des Amaranthaceae (en augmentation) ;
le plantain.
Enfin, il est à noter que pour certaines espèces végétales, le risque allergique est encore peu connu.
Les moisissures sont-elles allergisantes ?5
Les moisissures se développent dans un environnement à forte humidité dans lequel les températures sont élevés, comme c’est le cas par exemple en période d’orage. Certaines moisissures comme Alternaria et Cladosporium présentes dans l’air peuvent être à l’origine des allergies.
Que faire pour lutter contre les allergènes et le pollen ?
1Renseignez-vous sur la quantité de pollens dans l’air et les conditions météorologiques (vent, orage, etc.)
2Pratiquez vos activités favorites de plein air de préférence tôt le matin ou en fin de journée.
3Gardez les fenêtres fermées si l’air est riche en pollens (ouvrez-les de préférence tôt le matin et tard le soir)
4Pensez aux lunettes de soleil pour limiter le contact des pollens avec vos yeux, ainsi qu’au chapeau pour éviter qu’ils ne se déposent sur vos cheveux)
5Lavez vos cheveux longs au retour d’une promenade si l’air est riche en pollens et secouez vos
vêtements à l’extérieur
6Ne faites pas sécher votre linge à l’extérieur en période de pic pollinique ; apprenez à reconnaître les plantes auxquelles vous êtes sensible.
7Evitez de dormir la fenêtre ouverte
8Evitez si possible les pique-niques lors des pics polliniques annoncés
VOTRE ASTHME EST-IL BIEN CONTRÔLÉ ?
Si votre asthme vous préoccupe, parlez-en à votre médecin traitant.
Le test de contrôle de l’asthme (TCA) est un outil pour voir comment les symptômes de l’asthme affectent votre vie quotidienne.6
Cliquez sur le lien ci-dessous pour obtenir le résultat en quelques secondes - et partagez-le avec votre médecin !
* Ce test n’est pas un questionnaire de diagnostic de l’asthme mais un questionnaire d’évaluation du contrôle de l’asthme.